Les copropriétaires
peuvent à juste titre fustiger les mauvaises pratiques dont ils sont victimes.
Par contre, quand ils
continuent à travailler avec des prestataires douteux, ils finissent par gagner ce qu’ils méritent. Ensuite, qu’ils ne
viennent pas geindre devant le LGOC. Ce dernier a autre chose à faire qu’écouter
des personnes responsables de leur triste sort.
Prenons l’exemple de
la gestion des syndics. Certains
sont plus ou moins scrupuleux et sérieux, mais moins ils laissent de traces
pour être évalués, moins ils sont fiables. Rompre
avec la loi du silence est donc essentiel. Contraindre les syndics,
professionnels ou non, à soumettre leurs actes à vérification est indispensable
pour éviter de leurs voir basculer dans l’omnipotence.
Les copropriétaires
qui souhaitent vérifier la qualité des professionnels de l’immobilier peuvent,
dès lors, s’organiser. Par contre, si c’est pour créer des associations de
prestataires qui refusent elles-mêmes d’être contrôlées, cela n’a aucun
intérêt. L’omerta est exactement ce qu’il
faut combattre. Aussi, les associations qui pratiquent l’omerta sont radicalement
inaptes à représenter et défendre des copropriétaires.
Aussi, toute association qui prétend défendre les
copropriétaires doit mettre en ligne tant ses statuts que ses
procès-verbaux d’assemblées générales et de réunions du conseil d’administration.
Si, par
extraordinaire, un président se croit autorisé à révoquer des membres du
conseil d’administration, il doit le notifier publiquement sur internet et
justifier de la possibilité que les statuts lui laissent pour le faire. Si des
adhérents sont évincés, il faut justifier du respect des procédures prévues à
cet effet dans les statuts (quitte à ne pas divulguer en ligne le nom de la personne radiée). Si un conseil d’administration se croit en mesure
de révoquer un président ou un dirigeant, même au cas où les statuts
lui donnent ce pouvoir, le procès-verbal doit être public, ne serait-ce que
pour prévenir l’ensemble des consommateurs.
Ensuite, une association qui prétend défendre les
copropriétaires doit refuser tout argent de la part des syndics professionnels,
des locataires ou des pouvoirs publics. De la même manière que le syndicat
financé par des salariés ne peut pas défendre les patrons, ceux qui dépendent
des locataires ne peuvent oser dire qu’ils défendent aussi les propriétaires. C’est
un conflit d’intérêt grossier.
Dès lors qu’elle ne
respecte pas ces règles exigeantes et concrètes, une association ne peut pas
décemment prétendre défendre les copropriétaires du point de vue du LGOC.
En effet, le premier des
principes sur lequel se fonde le garantisme
civique prôné par le LGOC est la vérification.
Quand on cache ses procès-verbaux ainsi que l’identité successive des
dirigeants, on ne peut plus prétendre avoir un rapport sain avec la population.
Le second principe
essentiel est celui du regard croisé.
Quand on prétend contrôler les syndics professionnels ou défendre les
propriétaires face aux locataires, on a mauvaise grâce à accepter les
financements des syndics professionnels, de prestataires ou des locataires.
Le LGOC appelle tous les copropriétaires à
refuser d’adhérer à des associations qui violent grossièrement les principes de
vérification et de regard croisé.
Une association qui défend ouvertement les locataires ne
peut pas défendre des copropriétaires. Une association qui est payée par des
syndics professionnels, ou des prestataires proches d’eux, non plus. Une
association qui cache l’identité de ses dirigeants et le contenu de ses
assemblées générales non plus.
Tenez-le pour dit et cessez de vous lamenter si vous
oubliez ces recommandations.
Le LGOC regrette d’avoir laissé dans ses
publications la parole à des associations qui violent ces principes (même si elles
prétendaient vouloir les respecter). Cela
ne se reproduira plus.
Par contre, le LGOC
ne se prive pas de la possibilité de discuter avec des associations qui,
certes, ne respectent pas les principes de vérification et d’intermédiation,
mais qui ne prétendent pas défendre les copropriétaires.
Le LGOC lui-même, d’ailleurs,
vise à fédérer des défenseurs du garantisme civique. Du coup, il ne pratique
les principes de vérification et de regard croisé que vis-à-vis de ses propres
membres et ne prétend pas défendre les copropriétaires ou les locataires en
général, et encore moins ceux qui ont collaboré avec des associations pratiquant
l’opacité et le mélange des genres.
Et si la violation des principes que prône le LGOC a des
conséquences catastrophiques pour ceux qui ont refusé de nous écouter, tant pis
pour eux.
Quand on tolère les
agissements de filous pratiquant l’invective, la discrimination, les conflits d’intérêts
et la mauvaise foi, il ne faut pas s’étonner des suites prévisibles. A force de
s’enrichir à coups de mensonges éhontés et d’outrances, ces individus
malhonnêtes peuvent arriver au gouvernement. Dans ce cas, c’est toute la nation
qui est discréditée aux yeux du monde, et c’est exactement ce qu’attendent les
ennemis de notre pays.
En outre, quand on
laisse prospérer les malotrus, l’indifférence des citoyens face au sort de l’Etat
est prévisible. Une société qui suscite l’écœurement n’entraîne ni abnégation,
ni dévouement, mais plutôt aigreur, vigilance et extrême hostilité à toute
demande de sacrifices.
Que ceux qui se
plaignent de ces dérives arrêtent de troubler l’ordre public en France ou aux Etats-Unis… Quand le mal est fait, c’est
un peu tard pour protester. C’est avant
qu’il faut lutter contre l’impunité, et cela exige du sérieux pour décrire les mauvaises pratiques, de la méthode pour
accepter le débat public et du courage pour tenir bon face à l’hostilité des
malveillants coalisés.
Ensuite, quand les
filous sont au pouvoir, il n’est plus temps de parler de réconciliation et de
fraternité, comme l'a dit le LGOC :
« Les appels à la
fraternité sont déplacés quand ils visent à créer de l’impunité. C’est la
notion même de fraternité qu’ils détruisent. Le délinquant ne fraternise pas
avec la victime. En contraignant celle-ci à faire la fête après avoir été
dépouillée, il l’opprime pour qu’elle se taise. »
Les associations qui
ont prétendu défendre des copropriétaires sans avoir respecté les principes de
vérification et de regard croisé sont donc constituées de filous avec lesquels chacun à le devoir de ne pas travailler
tant qu’ils n’auront pas accepté d’être
pénalisés pour compenser le mal qu’ils ont fait par le passé.
N’oubliez pas que ceux qui collaborent avec
les filous, par lâcheté, par confort ou par appât du gain, sont aussi coupables
que ces derniers.