Du fait de certains errements, le mouvement de défense des copropriétaires est stigmatisé comme relevant de l’extrême droite. Même le présent blog, pour avoir pris la défense des copropriétaires, est accusé par certains de relever de la droite radicale. Le but est de nous discréditer de manière absolue. Ceux qui ont agi ainsi récoltent aujourd’hui la monnaie de leur pièce.
L’erreur stratégique d’Hillary CLINTON
Le 9 septembre 2016, à
New York, lors d’un évènement LGBT en vue d’une levée de fond, Hillary CLINTON a
tenu le discours qui restera probablement le plus célèbre de sa carrière.
Elle a expliqué : « You know, to just be grossly
generalistic, you could put half of Trump's supporters into what I call the basket
of deplorables. Right? They're racist, sexist, homophobic,
xenophobic, Islamophobic – you name it. And unfortunately, there are people
like that. »
(« Vous savez, pour faire une généralisation
grossière, vous pouvez mettre la moitié des soutiens de Trump dans ce que j’appelle
le panier aux minables. N’est-ce pas ? Ils sont racistes, sexistes,
homophobes, xénophobes – tout ce que vous voudrez. Et malheureusement, il y a
des gens comme ça. »)
(https://www.youtube.com/watch?v=PCHJVE9trSM)
Certains électeurs
blancs, notamment dans le nord de la Pennsylvanie, se sont sentis injuriés de
manière d’autant plus injuste qu’ils avaient voté pour Barack OBAMA en 2008 et
2012, ce qui n’était pas vraiment une marque de racisme.
De nombreux électeurs
républicains ont donc revendiqué le qualificatif de « deplorables »
pour souligner combien ils sont snobés par les élites des côtières des États-Unis
et pour s’attirer la sympathie des cols bleus.
Hillary CLINTON a sur-mobilisé contre elle tout un électorat anti-élites, ce qui l’a probablement fait perdre.
Ella a aussi fait frôler la défaite à Joe BIDEN en 2020, où 74 millions d’électeurs ont
voté pour le candidat républicain aux présidentielles. Jeter la moitié d’entre
eux dans le « Basket of Deplorables » reviendrait à
diviser durablement l’Amérique.
Déconnexion
Au lieu d’injurier les
électeurs qui ont déjà voté pour son propre parti, mieux vaut aller à leur
rencontre et les interroger sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés,
afin de proposer des solutions.
C’est ce que fit la démocrate
membre de la chambre des représentants Elisa SLOTKIN qui a gagné dans sa
circonscription au moment même où cette dernière votait majoritairement pour le
candidat républicain aux présidentielles (Michigan’s
8th Congressional District).
De manière parfois quasiment
avouée, des électeurs républicains portant casquettes rouges ont voté pour
Elisa SLOTKIN (notamment l’un d’eux qui se fit photographier en arborant un
large sourire et en prenant par l’épaule l’un responsable de la campagne de
celle-ci). Faut-il jeter Elisa SLOTKIN et ses électeurs dans le « Basket
of Deplorables » ?
Le problème est
identique en France, comme l’a rappelé Christophe GUILLUY dans son ouvrage No
Society. La Fin de la classe moyenne occidentale (Flammarion, Champs,
2019, 242 p. et notamment p. 77 et suivantes, avec le chapitre « Qui veut être un déplorable ? »).
Ce que note avec raison
Christophe GUILLUY dans ce livre est la déstabilisation des élites qui
souhaitaient ostraciser la France dite périphérique pour mieux la dominer. Aujourd'hui, ces élites sont prises à leur propre piège, en étant mise de côté par la majorité de la population.
Et effectivement, qui prend
l’épée périra par l’épée (Matthieu XXVI, 52).
Ceux qui jettent les
autres dans le « Basket of the Deplorables » peuvent
finir par y être envoyés aussi, non sans pleurnicher alors. Regardons ce qui
est arrivé aux islamo-gauchistes qui dénigraient le LGOC hier et qui sont vilipendés
par la ministre de l’Enseignement supérieur aujourd’hui.
D’extrême droite ?
Un jour, une architecte
bobo qui connaît très bien le Japon nous a dit, après avoir lu les premiers
écrits de l’association LGOC : « mais
vous, vous êtes d’extrême droite » avant de nous envoyer
paître, ce qui est son droit. Elle aurait néanmoins pu éviter d’être de
mauvaise foi dans ses appréciations politiques...
En effet, le LGOC
critique les bobos ainsi que l’individualisme forcené, et notamment le fait de
vouloir agir sur la société sans s’inscrire dans une organisation collective. Est-ce
pour autant « d’extrême droite » ?
Il est vrai que des
auteurs comme Marie-Pauline DESWARTE, intervenante à Valeurs Actuelles
et à Radio Courtoisie, soutien de la Manif pour Tous et du
royalisme, combattent aussi l’individualisme (L’idée
républicaine selon Marie Pauline DESWARTE).
On peut effectivement
enfermer les personnes dans des cadres hérités du passé, voire dans des
identités liées à leurs origines.
On peut aussi
construire des dynamiques collectives structurées où chacun doit respecter les
anciens acteurs pour gagner le respect à son tour, sans distinction de genre,
de couleur de peau, de religion, d’état de santé, d’âge ou d’orientation
sexuelle.
Le LGOC prône
clairement la deuxième option. Est-ce une raison pour être jetés dans le « Basket
of Deplorables » ?
De la même manière, Marie-Pauline
DESWARTE parle beaucoup de gènes et d’identité héritée, à tort, selon le LGOC. Toutefois,
est-ce un motif pour la stigmatiser elle aussi ? Elle s’exprime
publiquement et à visage découvert. Ceux qui veulent contester ses idées, ou
apporter de fortes nuances, comme nous le faisons, peuvent le faire.
Diaboliser ses
contradicteurs, à l’inverse, ne conduit nulle part, si ce n’est à un raidissement
des oppositions.
Retour de bâton
Le mouvement de défense
des copropriétaires a été affecté par ce mépris d’une certaine Bohème, même si
cette dernière est évidemment légitime à intervenir dans le débat.
Le fait de se sentir
méprisé par l’establishment suscite cependant de l’aigreur chez certains
individus, notamment les bénéficiaires de la haute croissance devenus
copropriétaires, qui vieillissent actuellement et dont le bilan est violemment
remis en cause, notamment au plan environnemental et organisationnel, en ces
temps de pandémie.
On se souvient de l’attitude
de l’UNARC qui, face aux attaques contre les syndics non professionnels, avait
lancé : « De votre côté, n’hésitez pas à faire savoir à votre député que
vous lui couperez les oreilles si d’aventure un jour ce projet venait à être
débattu au Parlement et qu’il vote ‘‘pour’’. Les oreilles !!! » (« Les syndics bénévoles attaqués :
l’ARC réagit », Bulletin
de l’ARC, avril 2009, n° 84, p. 26) (Quel
statut pour le syndic ‘‘bénévole’’ rétribué ?)
Les détracteurs du LGOC
vont s’en donner à cœur joie… Sur le combat pour les syndics non
professionnels, UNARC et LGOC ont parfois été côte à côte. Est-ce à dire que le
LGOC soit populiste et appelle à couper les « oreilles »
des députés hostiles ?
Le LGOC appelle à ne
jamais menacer, même sur le ton de la plaisanterie, les élus et regrette
vivement la formulation employée par l’Association des Responsables de
Copropriété dans la citation visée plus haut.
Néanmoins, aujourd’hui,
nous pouvons regarder avec ironie les mésaventures de Marwan MOHAMMED et Julien
TALPIN suite au livre qu’ils ont dirigé et qui s’intitule Communautarisme ?
(PUF, 2018, Idées, 109 p.).
Dans ce livre, l’article de Houda ASAL et Julien TALPIN (« L’égalité, au cœur des luttes contre l’islamophobie », pp. 85 à 98) faisait l’éloge du CCIF, une organisation aujourd’hui dissoute par le gouvernement (discours du 2 décembre 2020 du porte-parole du gouvernement) pour « propagande odieuse » (les accusations graves et précises du gouvernement devant être vérifiées par la Justice).
Julien TALPIN et tous
ses alliés se retrouvent donc dans le « Basket of Deplorables »
à leur tour… Voilà pourquoi il ne faut jamais y jeter les autres.